mardi 9 août 2016

Avis : Paillettes et gros dossiers - Cléo Buchheim





Paillettes et gros dossiers
Cléo Buchheim
Éditeur : Harlequin
Collection : &H
Date d’édition : Novembre 2013
Nombre de pages : 320  (format poche)







• L’auteur : (présentation de l’éditeur)
Cléo Buchheim est suisse, avocate le jour et auteur la nuit. Comme les héroïnes de ses romans drôles et pétillants, elle n’a pas froid aux yeux et sait se donner les moyens d’accomplir ses rêves.
• Le genre :
Romance contemporaine, chic-lit
• Le cadre :
L’histoire se passe en Suisse, à Genève, de nos jours.


• Mon Résumé :
Jackie est la jeune stagiaire “de base” dans une agence de presse, elle abat une montagne de tâches qui n’ont pas grand chose à voir avec sa description de poste (café, photocopie, tri du courrier… entretien des toilettes…). Tâches qu’elle effectue quotidiennement et pour lesquelles elle n’obtient aucune reconnaissance.
Bien entendu, son patron est ultra autoritaire, ne sait pas parler sans hurler, incapable de se souvenir de son nom… Le parfait cliché du patron quoi… Et en tant que tel, il ne voit que son intérêt et celui de son entreprise. Il n’hésite pas à manipuler les  faits (et les gens) pour en tirer avantage.
C’est ainsi qu’après un “malentendu” lors d’une avant-première, alors que tout le monde croit qu’elle sort avec l’acteur vedette du film, son patron décide d’utiliser cette soi-disant relation pour assurer la pub dudit acteur et de son film pour adolescentes. Tout ça sans lui demander son avis ou se soucier de l’impact qu’un tel arrangement pourrait avoir sur sa vie sentimentale, au grand dam de Jackie. Car Jackie est tombée sous le charme d’un inconnu croisée par hasard dans la rue. Tellement sous le charme qu’elle est prête à tout pour le retrouver et lui prouver qu’ils sont faits pour être ensemble. Comble du mauvais sort, ce mystérieux inconnu est l’agent de la co-star de Trevor et l’ennemi juré de son patron.


• Extrait : page 110
- Quoi ? tu lui as donné ta carte “Agent provocateur” ! Ca n’arrive qu’à toi des histoires pareilles.
La scène se passe le lendemain, à la pause-déjeuner avec Karen.
Puis :
- Tu n’as pas vérifié ?
- Tu penses bien que je ne lui aurais jamais donné “volontairement” la carte de fidélité d’une boutique de lingerie !
- Sexy, en plus. Bravo l’acte manqué !
- C’est trop la honte.
- J’avoue, il va te prendre pour une sacrée cochonne.
- il n'aurait pas tort, mais j'aurais préféré qu'il l’apprenne dans des circonstances plus romantiques. Il faut absolument que je le retrouve pour lui expliquer que je ne suis pas celle qu'il croit. En plus, j'avais accumulé assez : pour avoir droit à une réduction de 10 % ! Il faut que je le retrouve pour qu'il me la rende.


• Mon avis :
J'avais de grandes attentes après avoir lu le résumé. La quatrième de couverture vends du rêve (on imagine une histoire d’amour glamour aux pays des paillettes menée par une pléiade de quiproquos et autres moments “drôles”) mais quelle déception lorsque j'ai enfin commencé ma lecture.
Attention, risque de spoiler !
Les rêves vendus dans le résumé sont largement sous-exploités, pour ne pas dire inexistants. L'histoire est hyper longue à démarrer (la scène décrite dans la première phrase du résumé éditeur arrive après 130 pages de vide intégral (on ne croise Arnaud qu’à la centième page et la fameuse star un peu avant)) et une fois commencée, elle n'est pas bâclée mais presque. Les relations ou autres interactions entre les personnages ne sont pas assez développées à mon goût. Avec une telle base j’avais espéré “mieux”.
Jackie est ce que j'appellerais la gamine capricieuse par excellence. Elle se dit “stagiaire fauchée” mais elle ne sort pas de chez elle sans son sac à main Vuitton, son gloss Chanel, son carré Hermès… et elle passe énormément de temps à faire la fête dans des bars ou des clubs branchés de la ville avec sa bande d’amis. (on ne doit pas avoir la même définition du mot fauché)
Elle passe les trois quarts du livre à parler de tout et n'importe quoi et à faire la pub des marques de luxe. (Elle cite plus souvent Chanel, Dior, Vuitton et compagnie que Christina Lauren ne mentionne Aubade dans ses livres… pourtant la barre était haute. C'est dire la publicité qu’elle leur fait)
Bref, pour moi Jackie est la fille superficielle et égoïste par excellence. Un vrai cliché. Le genre de personne qui me tape sur le système.
Trop de personnages secondaires parasitent l'histoire, entre son patron, ses collègues de travail, ses amis et son ex, on n’a pas assez de temps à consacrer à chacun et les rares relations “développées” ne sont à mon avis pas les bonnes.
Si on met les scènes bout-à-bout, il me semble que Jackie passe plus de temps avec Gaspard, son ex, qu’avec Arnaud… (pour une romance, même chic-lit, ce n'est pas top) et elle passe clairement plus de temps avec ses amis. Il faut dire que croiser le héros seulement au milieu du livre n’aide pas vraiment à bien développer la relation.
La plupart des personnages sont des concentrés de stéréotypes, de l'assistante stressée à mort à la co-stagiaire jalouse en passant par la meilleure amie obnubilée par sa quête de “l’homme parfait” avec lequel se marier pour faire des tonnes de bébés avant 30 ans. Le seul personnage qui sortirait un peu du lot se trouve être Arnaud dont, malheureusement, l’histoire est totalement sous-exploitée.

En fait, si je n'étais pas partie en week-end dans un trou perdu sans mon chargeur d’iPad, me retrouvant ainsi coincée avec pour seule lecture ce livre en format papier, j'aurais laissé tomber l’histoire bien avant d'avoir croisé Arnaud.